L’Hôtel de Ville – La Justice de paix –
Le Commissariat de police – L’École de garçons
Ils occupent le même bâtiment construit sur 8 lots urbains de terrains domaniaux. La construction de tous ces bâtiments avait été envisagée dès 1878 par le Conseil municipal. C’est en 1881-1882 que fut construit le vaste édifice de 44 mètres de façade de style Renaissance.
Au premier étage sont installés les services administratifs, la salle des délibérations du Conseil municipal, le bureau du maire, etc… Au rez-de-chaussée : La Justice de paix, le commissariat de police, l’école de garçons où se trouvent au premier étage des classes et des logements pour les instituteurs, la geôle municipale et le magasin à pompes. Dans la salle des pas perdus de l’Hôtel de Ville, on peut lire sur une plaque de marbre scellée au mur : « Hôtel de Ville de Nemours – construit en 1881-1882 par le service de la voirie départementale sous les auspices de M. Clément Dréveton, Maire de Nemours, conseiller général de la 22ème circonscription ». Cette plaque fut enlevée en 1889 sur les instances d’un conseiller municipal, ennemi de la famille Dréveton. Mais en 1908, sur la demande du petit-fils de M. Clément Dréveton, alors adjoint au maire, le conseil municipal décida, à l’unanimité, de la replacer aux frais de la commune à l’endroit même qu’elle occupait primitivement.
Il faut savoir, notamment, qu’en 1871, la mairie était située à l’angle du boulevard Gambetta et de la rue du Presbytère (immeuble Bensalah). Le rez-de-chaussée était occupé par la justice de paix et l’école d garçons. On appelait cet immeuble : « maison de l’agha ». Il appartenait alors à Si Hamza, de Nédroma, qui le louait à la commune moyennant 1.800 francs de loyer.
Dans cette même salle, sur deux autres plaques de marbre, se trouvent gravés les noms et prénoms des enfants de Nemours, tombés au Champ d’Honneur pendant la guerre de 1914-1918, avec la date et le lieu de leur mort. Ces plaques furent offertes par la commune en 1919 par Mme Vve Gustave Dréveton, mère de M. Édouard Dréveton, adjoint au maire.
A la même époque, l’on construisit l’école des filles et l’école maternelle ainsi que la prison départementale à proximité de la caserne.
LA CASERNE DE GENDARMERIE
La caserne de gendarmerie, qui occupe une superficie de 450 m2, fut construite en 1859 et jouxte la caserne Lyautey et derrière se trouve la prison civile.
LA CASERNE DES DOUANES
Ce vaste bâtiment à un étage, comprenant la « caserne » pour le logement du personnel et les bureaux, a été construit par l’État en 1862 entre les rues Bugeaud et de la Douane. La grille entourant l’édifice ne fut placée qu’en 1878.
L’HÔTEL DES POSTES
En 1860, le service des postes était installé dans un immeuble appartenant à M. Celle Claude. Il fut transféré dans une maison (située place du marché), appartenant à M. Abraham de Judas Benhaïm, puis en 1869 dans un appartement d’une maison dont le propriétaire était Mme Vve Zoé Aubert
A partir du 23 août 1872, le bureau ouvrit ses portes rue Gambetta, dans un logement appartenant à M. Martelli Pascal, entrepreneur.
Par la suite et jusqu’en 1890, il resta installé rue Dutertre, face au commissariat de police. Enfin, il fut transféré rue Gambetta, dans un immeuble faisant l’angle avec la rue Dutertre.
Grâce aux inlassables démarches de la municipalité Llabador pour un bureau de poste plus grand pouvant répondre aux exigences d’un trafic très chargé et appelé à se développer encore en raison de l’importance du trafic du port de plus en plus fréquenté, que le nouvel Hôtel des Postes, commencé en 1934, fut complètement achevé le 13 septembre 1935. En 1936, les services postaux y étaient transférés et depuis lors, ils fonctionnent à la satisfaction générale, grâce aux perfectionnements modernes dont il est pourvu.
Source : Monographie Francis Llabador